Quelque Part - Restaurant - Paris 9 (2023)

12 / 20

Français Traditionnel

L'Office

Paris 9, Île-de-France

Une bonne table de quartier, qui ne choque pas son public, avançant dans une tradition actualisée assez prudente, mais jouant des thèmes à la mode avec pertinence : œuf parfait topinambour et pissenlit, saint-jacques betterave fumée au foin, selle d'agneau farcie à l'ail des ours jus aux câpres, cheesecake mangue coulis coco. Une toque bien régulière, pour un ticket autour de 50 € en séquence complète.

12 / 20

Français Traditionnel

Richer

Paris 9, Île-de-France

Longtemps le fer de lance du quartier, le Richer est aujourd'hui davantage un sage bistrot d'habitués, mais qui a toujours bon esprit, une assiette de qualité sur des produits sûrs, un esprit de modernité qui respecte le travail des fermiers et des vignerons. Sur la bonne feuille du jour, on s'aventure sans crainte, car toutes les idées sont bonnes : araignée de mer chou romanesco, haricots noirs et beurre de corail, joue de bœuf braisée patate douce sauce diable, baba au rhum et glace au ras el-hanout crème citron gingembre. Et plusieurs points forts, le service toujours gentil et connaisseur, la carte des vins, dégourdie et pas très chère, avec beaucoup de bio, et le fromage, qu'il faut vraiment insérer dans une séquence bien menée, fourni par la fromagerie des Monts du Cantal (bravo pour le bleu de Laqueuille !).

13 / 20

Tapas Fusion Japonais Moderne

Brigade du Tigre

Paris 10, Île-de-France

La deuxième adresse lancée par Adrien Ferrand (Eels) est une réussite de plus, beau bistrot à la cuisine sobre et précise sur les bases japonaises et thaïes, ce qui ne l’empêche pas d’être originale, variée, gouleyante. Dans l’ambiance cool de la jeune équipe formée par le chef, voilà une dînette de qualité avec les crevettes grises frites, onigiri sésame noir comté cresson ail noir, poulet croustillant caramélisé cacahuète, sushi de cochon laqué, cappelletti Tom Kha poule et épinards… Cave intéressante.

12.5 / 20

Français Méditerranéen

Phénice par Yoni Saada

Paris 9, Île-de-France

Le chic hôtel de Nell, qui vous accueille avec sa marquise Art nouveau, a eu la bonne idée de confier l'espace restauration à Yoni Saada, qui fait souffler l'air méditerranéen sur sa cuisine inventive et toujours surprenante sans jamais se prendre trop au sérieux. On passe donc un moment ensoleillé en se laissant séduire par la poutargue imbibée de boukha et harissa, le green labneh concombres marinés et œufs de truite, les calamars rôtis et ratatouille au zaatar, le poulet fermier comme un tajine aux fruits secs. Cela change notablement de la restauration d'hôtel pour cadres supérieurs, en apportant détente et sourire, jusqu'aux churros caramel gianduja du dessert.

15 / 20

Cuisine d'auteur

NE/SO

Paris 9, Île-de-France

Une cuisine d'expérience singulière qui marque durablement le palais et l'esprit. C'est le but ! Guillaume Sanchez continue d'impressionner son monde, par la recherche, le travail, l'analyse si poussée pour obtenir le prototype voulu d'une assiette unique, graphiquement comme gustativement. La passion de la lactofermentation n'a pas faibli et la séquence est toujours frappante : on retiendra cette année son tartare de langoustines et avocat niché sous un voile gélifié et doux de lait d'amande, bousculé par le vert amer d'un assaisonnement livèche ; une assiette façon marqueterie de turbot nacré, condiment anchois, petits pois frais et jus corsé ; la cuillérée d'araignée de mer, citron et estragon à l'allure de shot iodé et végétal. En dessert, le chef tire le fil de la végétalité en proposant une évaporation de Chartreuse granitée où l'anisé se fond à la perfection dans un condiment huileux et herbacé de coriandre, oxalys et menthe. Cave de qualité qui laisse une large place aux petites cuvées précieuses.

12 / 20

Français Moderne 109

ChoCho

Paris 10, Île-de-France

C’était Le Bel Ordinaire, la table de notre ami de cœur pour toujours, Sébastien Demorand. Nous sommes heureux que Boris et Émilie Bazin, les créateurs des Becs Parisiens, aient choisi l’excellent Thomas Chisholm, un ancien de chez Thierry Marx et Atsushi Tanaka, pour prendre les commandes de cette cuisine délurée, plébiscitée par une clientèle plutôt jeune et avide de nouveauté. Ici, pas de menus, pas même «d’entrées» ou de «plats», clairement séparés sur la carte, l’idée étant de piocher en fonction de ses goûts et de ses envies du moment. Le chef, qui anime les fourneaux, entouré de sa jeune équipe, s’amuse à bousculer les convenances (un dos de cerf avec des choux de Bruxelles, une tatin de navets avec une crème crue au raifort et un condiment kimchi), ce qui plaît à une assistance visiblement comblée. Ambiance joyeuse, encouragée par les grandes tables d’hôtes, cave maligne et moderne.

12.5 / 20

Ardent

Paris 9, Île-de-France

Voisins et concurrents qui s'apprécient, les propriétaires de l'Office et du Bien Élevé se sont associés pour ouvrir une troisième table entre les deux autres, manière de sceller leur histoire partagée et désormais en partie commune le long de la rue Richer. Et pour se différencier, c'est une cuisson «brute» à la flamme qui donne le nom et le ton de ce joli bistrot baptisé Ardent. Une cuisson brute mais délicate à la fois, qui permet à la sucrine et au cochon de rester tendres et onctueux en voisins d'une belle purée de maïs, ou bien à un superbe morceau de lotte de fondre en bouche avec sa pulpe de potimarron torréfié et ses pleurotes, alors qu'il a bien pris un léger coup de feu en surface. Cette cuisson maîtrisée se double d'un savoir-faire certain en matière de desserts, illustré par une glace au poivre réussie et pas banale et sa sœur au sésame noir, moins typée mais agréable elle aussi. Autrement dit, pas un comptoir de viande grillée, mais bien une adresse lumineuse et gourmande où de francs sourires apportent avec entrain des assiettes travaillées et de saison. Très belle carte des vins, à des prix… 2022, comme les plats d'ailleurs, mais faut-il s'en étonner ?

14.5 / 20

Cuisine d'auteur

Eels

Paris 10, Île-de-France

Un repas chez Adrien Ferrand est un moment heureux. On en ressort persuadés d’avoir trouvé le restaurant idéal, celui qui n’est ni guindé ni familier, qui ne vous soûle pas avec des histoires de gastro et d’étoiles et qui combat l’idée trop répandue que, si l’on mange bien, on s’ennuie. Chez Eels, on est au bord des 3 toques (d’ailleurs, il faudrait y songer), et tout est pourtant servi avec simplicité et sourire : l’anguille fumée réglisse, comme un totem ici («eels», en anglais), vierge à la pomme sauce au beurre torréfié, ris d’agneau des Pyrénées petits pois et pois chiches yaourt grec citron noir et guindillas, volaille jaune roulée à la harissa haricots verts et épinards condiment tarama dans une séquence qui, parfois, tourne un peu en boucle, mais où les goûts sont toujours justes. Les desserts sont bien travaillés, la cave excitante.

11 / 20

Cuisine d'auteur Français Local

Passionné

Paris 9, Île-de-France

Suffit-il aujourd'hui de placer un chef japonais dans de belles dispositions, un cadre agréable avec cuisine ouverte derrière un grand comptoir façon marbre dans un quartier branché pour attirer le succès ? Peut-être, après tout, et les promoteurs de cette nouvelle adresse de la rue Bergère y comptent bien. Le jeune chef Satoshi Horiuchi possède les bases de la cuisine française, ses cuissons sont nettes et à l'image de ce turbot meunière sur un risotto d'épeautre flanqué de feuille de chou kale et d'une petite tomate coupée en deux (rattrapant un tartare de thon bien frais, mais au bouillon de coquillages bien fade), produit d'aimables plats de brasserie à des tarifs de brasserie chic : comptez autour de 90 € à la carte avec un agréable dessert fraise gelée de verveine réalisé par une jeune pâtissière travaillant à côté du chef. Service appliqué, cave de classiques du négoce.

12.5 / 20

109

Kémia

Paris 9, Île-de-France

Bénéficiaire de la Dotation Gault&Millau pour les Jeunes Talents, Richard Maizel n’a pas vraiment ouvert au meilleur des moments, confinements obligent. Mais l’ancien chef de Thoumieux, Coretta et Ribote est un battant et son projet était heureusement cohérent. La clientèle a d’ailleurs tout de suite adopté cette table installée tout près des Folies-Bergère, pour son cadre à la fois simple et contemporain et pour sa cuisine de produits aux inspirations multiples. Le midi, une formule classique à 26 € (entrée-plat-dessert) et, le soir, on bascule en mode tapas.

12 / 20

Traditionnel Français 109

Le Beaucé

Paris 9, Île-de-France

Le coin est porteur, la devanture rouge pétant se voit de loin, le ton est sobre, cool mais sérieux, pour une croque parisienne faite de simplicité et de justesse. Le soir, la carte d'un répertoire bourgeois bon teint justifie pleinement la toque, tandis que l'ardoise du déjeuner offre le tour de force d'une séquence à 23 €, avec la salade d'endives au pesto d'ail des ours, le filet de merlan à l'embeurrée de chou blanc et carottes, la faisselle et sa gelée de coing.

11 / 20

Local Moderne

Café Berry x Panache

Paris 9, Île-de-France

À l'angle avec la rue du Faubourg-Montmartre, le beau Café Berry de l'hôtel Panache est dans ses habits neufs, décor chic façon club, atmosphère raffinée pour une carte renouvelée par quinzaine sur des produits frais, aux recettes légères et fines, par la cheffe Sarah Azoura.